Egan Bernal fait partie des coureurs ayant déjà remportés le Tour de France (en 2020) et le Giro d’Italia (2021). Sans ce terrible accident survenu à l’entrainement en 2022, le grimpeur colombien de la formation britannique INEOS Grenadiers aurait déjà probablement signé un triplé sur les 3 Grands Tours, un objectif toujours d’actualité. Egan Bernal s’est longuement exprimé, en marge du Criterium de Saitama qui avait lieu ce dimanche, au Japon.
Egan Bernal : « Je suis heureux d’être en vie«
C’était en janvier 2022, Egan Bernal roulait sur son vélo de contre-la-montre lors d’une sortie d’entraînement. Il percute brutalement un bus à l’arrêt, alors qu’il est à pleine vitesse. Le Colombien se relève avec un d’un traumatisme thoracique, une perforation du poumon et plusieurs fractures qui ont nécessité de multiples interventions chirurgicales.
« La façon dont j’ai survécu à cet accident n’est pas normale, alors avant tout, je suis heureux d’être en vie. Dans le cyclisme, nous pensons toujours à être numéro un et à gagner le Tour de France, je le faisais aussi avant l’accident. Mais quand vous réalisez que vous êtes, comme vous le savez, une personne normale et que vous pouvez mourir, et que vous vivez l’expérience d’être dans un lit sans pouvoir bouger, et toutes ces chose, j’ai eu de la chance. Lorsque je me suis réveillé, je ne me suis pas inquiété de savoir si je serais à nouveau un cycliste, je voulais juste bouger, pouvoir marcher et avoir une vie normale. »
Egan Bernal : « Je me suis mieux senti sur la Vuelta qu’au Tour de France »
« A la fin de la saison, j’ai ressenti que j’étais très fatigué. J’avais commencé par le Tour de Catalogne, puis j’ai enchaîné les courses de haut niveau. Je pense que c’était une bonne décision de faire ce genre de travail, en vue de la saison prochaine. C’était difficile, mais j’espère que cela portera ses fruits l’année prochaine. Après la Vuelta, je me suis plutôt senti bien. J’étais bien sûr très fatigué, je me suis mieux senti sur la Vuelta qu’au Tour de France. Au Tour, j’étais à fond tous les jours. La première semaine, ça allait, mais après une semaine, j’étais complètement vidé. Mais à la Vuelta, même si je n’ai pas obtenu de résultats majeurs, j’ai pu profiter de la course. J’ai pu attaquer à plusieurs reprises et je n’étais pas si loin de l’avant. »
Egan Bernal lors de la 11e étape de la Vuelta 2023. Photo : Cor Vos
« Je me suis mieux senti sur la Vuelta qu’au Tour de France. Au Tour, j’étais à fond tous les jours. La première semaine, ça allait, mais après une semaine, j’étais complètement vidé »
Egan Bernal : « Etre là si je continue à avoir la mentalité de redevenir l’un des meilleurs »
« Je me réveille tous les jours en pensant que je reviendrai à mon meilleur niveau. Je veux avoir cette mentalité, me dire que je serai capable d’être l’un des meilleurs coureurs au monde Sinon, je ne continuerais pas à faire du vélo de manière professionnelle, je prendrais tout simplement ma retraite. Je pense que je pourrais être là si je continue à avoir la mentalité de redevenir l’un des meilleurs. Pour moi, pour être vraiment heureux dans ma carrière, il ne me manque plus que la Vuelta. Je veux vraiment revenir à mon meilleur niveau. »
Egan Bernal : « Le plan initial était que je me batte contre ces gars dans les grands tours »
« Lorsque j’ai prolongé mon contrat en 2021, juste après avoir gagné le Giro, l’équipe en moi et m’ont confié une grande partie des responsabilités de l’équipe. Je ne peux pas contrôler le fait que j’ai chuté à l’entraînement. Je sais que le plan initial était que je me batte contre ces gars dans les grands tours. Je pense que nous n’avons pas eu de chance, à la fois pour moi en tant que coureur et, bien sûr, pour INEOS Grenadiers en tant qu’équipe. »
« Lorsque j’ai prolongé mon contrat en 2021, juste après avoir gagné le Giro, l’équipe en moi et m’ont confié une grande partie des responsabilités de l’équipe »
Egan Bernal remporte le Tour d’Italie 2021. Photo : Cor Vos
Egan Bernal : « Ce serait formidable de voir quel est mon niveau par rapport à eux«
Lorsqu’on évoque les performances de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, Bernal n’a qu’un souhait, pouvoir retrouver le niveau qui était le sien et rivaliser avec eux. « Ils sont vraiment compétitifs. Ils veulent vraiment gagner chaque course. Ils arrivent en bonne forme pour gagner, et il faut travailler dur et fort pour y parvenir. A l’heure actuelle, c’est quelque chose que je ne peux pas faire, j’essaie de faire de mon mieux pour arriver au meilleur niveau possible. Je ne pense pas qu’ils aient quelque chose que nous n’avons pas, ou que j’ai quelque chose qu’ils n’ont pas. Tous les champions ont cette forte mentalité. Ce serait formidable de voir quel est mon niveau par rapport à eux dans une situation normale. Je ne sais pas si ce sera possible après tout, mais c’est ce que j’essaie de faire. »
Egan Bernal aux côtés de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, lors de la 1ère étape du Tour de France 2023. Photo : Cor Vos
« Tous les champions ont cette forte mentalité. Ce serait formidable de voir quel est mon niveau par rapport à eux dans une situation normale. Je ne sais pas si ce sera possible après tout, mais c’est ce que j’essaie de faire »
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